La fermentation alcoolique du vin : ce qu’il faut savoir

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Fermentation alcoolique du vin

Peu importe le type de vin dont il est question, il passe par un processus de fermentation alcoolique. En clair, cette fermentation alcoolique consiste en une réaction chimique qui transforme le sucre en alcool. Cette étape est primordiale pour obtenir du vin en transformant le sucre présent dans le raisin.

Fermentation alcoolique du vin : on commence par la vinification

Pendant les vendanges, on récolte les raisins qui vont servir à faire du vin. Ces raisins sont ensuite foulés puis envoyés dans une grosse cuve. C’est à partir de là que débute la vinification. Grossièrement, la vinification n’est autre que la transformation du raisin en vin. Maintenant, pour un vin rouge, un vin blanc ou un vin rosé, la vinification sera différente. D’abord, il faut choisir les types de raisins. Ensuite, tout dépend combien de temps le moût reste dans la cuve. En fonction de la durée, le vin en sera plus ou moins léger ou bien il sera idéal pour vieillir dans une cave au fil des années. Transformer le jus de raisin en vin requiert un véritable savoir-faire, surtout pour en faire du bon vin, et la fermentation alcoolique est une étape essentielle pour ça.

Pendant ce processus de fermentation alcoolique, les levures (des petits champignons qui se trouvent sur l’écorce des raisins) se mélangent au sucre présent dans la chair des raisins. Pour en arriver à un résultat fermenté, il faut respecter une température de 12°C minimum. En dessous de cette température, la fermentation alcoolique n’aura pas lieu.

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À partir du moment où le sucre contenu dans le jus de raisin se transforme petit à petit en alcool, plusieurs substances se libèrent dans la cuve. Parmi elles, on peut citer de l’éthanol et du gaz carbonique ainsi que des arômes et des acides divers. Bien évidemment chaque substance joue un rôle dans cette fermentation du vin. Le gaz carbonique fait réchauffer voire bouillir le moût. À partir de cette réaction chimique, il faut bien veiller à ce que la température soit régulée. Pourquoi ? Parce que si la température est trop haute, les levures seront détruites et la fermentation sera alors interrompue. Dans le sens inverse, avec une température trop basse, on obtiendra un vin avec un faible taux d’alcool.

Au total, la fermentation alcoolique dure entre 2 et 3 semaines. À ce stade, l’intégralité du sucre présent dans le moût a été transformé en alcool. En revanche, ce n’est pas encore terminé pour obtenir du vin. Il faut ensuite passer à la fermentation malolactique.

La fermentation malolactique et le vin de goutte

Après la fermentation alcoolique, on procède à la fermentation malolactique qui consiste à convertir les bactéries. Cela dit, cette étape est surtout essentielle pour le vin rouge afin de diminuer l’acidité de celui-ci. On va commencer par régler la cuve à une température de 20°C pour démarrer cette seconde étape de fermentation. Pendant ce processus de fermentation malolactique, l’acide malique va se transformer en acide lactique qui est beaucoup plus doux. C’est à ce stade que le vin a un niveau microbien stable et idéal.

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On obtient ce vin au moment de décuver après la fermentation. Pour ce faire, on évacue tout le jus de la cuve en laissant toutes les matières solides de côté (pépins, écorces). Lorsque tout le jus a été évacué, on presse le marc pour obtenir un vin de presse. En fonction du vinificateur, on peut mélanger le vin de presse avec le vin de goutte pour renouveler une étape de fermentation ou pas. À savoir que le vin de goutte possède moins de tanin que le vin de presse, donc il est plus souple. Au final, peu importe le vin dont il est question, qu’il s’agisse d’un vin sans prétention ou d’un grand cru : c’est du jus de raisin alcoolisé.

Après la fermentation, il faut filtrer les vins et les doser avec du dioxyde de soufre avant de les mettre en bouteilles. Lors du vieillissement du vin, le bois dans lequel il sera contenu va complètement influencer son goût. On peut d’ailleurs préciser que les vins les plus onéreux sont ceux qui ont vieilli dans des fûts « 100% chêne neuf ».

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